Méditation : Atelier découverte Eybens
Atelier de découverte de la méditation (Eybens, 3 juin 2019)

Depuis quelques années, les publications dans la presse, les émissions de radio, les reportages à la télé sur le thème de la méditation de pleine conscience se multiplient. Il ne se passe pas une semaine sans que ce thème soit abordé sur les ondes ou qu’un nouveau livre paraisse, et il ne se passe pas un mois sans qu’une nouvelle étude scientifique soit démarrée afin de vérifier les effets de la méditation dans tel ou tel domaine.

Tous les résultats des études ne sont pas concluants

Il est clair que parmi toutes les études faites, la conclusion de certaines est « les effets de la pleine conscience ne sont pas clairement prouvés par cette étude ». Ce ne sont pas les études dont on entend le plus parler en général. Mais les experts (Jean-Gérard Bloch, Christophe André, …) réunis le 20 juin au ministère de la santé pour un colloque « Intervention basées sur la pleine conscience, sciences, santé et société : lever les doutes, ouvrir les perspectives » ne cherchent pas à cacher cela. J’ai été très impressionnée en visionnant les présentations ainsi que les questions/réponses de ce colloque d’entendre ces éminents médecins répondre très honnêtement « ça, on ne sait pas ! ». Quelle humilité et quelle honnêteté ! Cela ne m’étonne pas, quand on connait les qualités humaines que la pleine conscience permet de développer.

Certains résultats biaisés ?

Des voix s’élèvent également pour expliquer qu’étudier les effets de la méditation sur le cerveau de grands méditants peut être biaisé par le fait que ces grands méditants ont parfois une vie bien différente de la nôtre, et qu’il faudrait donc s’assurer que ce n’est pas leur mode de vie qui produit ces effets. Par exemple, les modifications observées dans le cerveau de Matthieu Ricard (https://www.cortex-mag.net/comment-la-meditation-agit-sur-le-cerveau/) viennent-elles seulement de sa pratique de la méditation ou du fait qu’il vit depuis 50 ans dans l’Himalaya comme moine  ? On peut être en droit de s’interroger.

Des effets secondaires cachés ?

Nous sommes également en droit de nous demander quels sont les effets secondaires de la méditation. En effet, nous savons désormais que la méditation agit dans de nombreux domaines tels le stress, l’anxiété, le cholestérol, la tension, l’inflammation, le diabète, la douleur, l’attention, les maladies de peau,… mais existe-t’il des études sur les effets secondaires de la pratique de cette discipline ? Car oui, la méditation est une vraie discipline. Il ne faut bien sûr s’attendre à aucun effet si on la pratique une fois de temps en temps, ou seulement quelques minutes régulièrement. La plupart des études imposent au groupe de méditants un apprentissage sur 8 semaines à raison de 2h30 ou 3h de séance hebdomadaire en groupe (plus une journée de pratique en silence) auxquelles il faut ajouter une pratique quotidienne de 45 minutes.

Pour avoir rencontré depuis quelques années de nombreux instructeurs de méditation, assisté à de nombreuses conférences (Frédéric Lenoir, Matthieu Ricard, Christophe André, Thierry Janssen, Alexandre Jollien, François Lemay, Eline Snel, Soizic Michelot, …), vécu plusieurs retraites de méditation de 4 à 10 jours, je pense pouvoir affirmer qu’il y a des effets secondaires. Les personnes que j’ai côtoyées étaient toutes extrêmement bienveillantes, patientes, confiantes, accueillantes et exprimaient toutes un amour de la vie et une joie hors norme. A leur contact, elles nous donnent envie d’exprimer le meilleur de nous mêmes.

Un impact sur l’humanité

Alors oui, j’affirme que la méditation a des effets secondaires sur lesquels les médias ne s’étendent pas forcément, et ceux-ci sont positifs ! Alors si vous envisagez d’apprendre à méditer, allez-y, foncez ! Et entrainez vos enfants, vos adolescents avec vous, cela ne pourra que les aider, car « Si tous les enfants pratiquaient la méditation, le monde changerait en une génération » a dit le XIVème Dalaï Lama.

« C’est bien là le but ultime de l’art de méditer : être pleinement humain en harmonisant notre esprit, notre corps et notre cœur » Frédéric Lenoir